Gran Canaria, nos incontournables đŻ

Destination idéale pour une pause douceur en hiver, Gran Canaria nous a enchanté par la variété de ses paysages.
Si vous pensez que Gran Canaria se résume à des plages et du soleil, détrompez-vous ! Cette ßle des Canaries, posée au large des cÎtes africaines, est un véritable concentré de paysages contrastés, de villages colorés, de traditions vibrantes et de surprises à chaque détour.
Durant notre sĂ©jour de 7 jours, nous avons explorĂ© ses dunes dorĂ©es, ses routes de montagne vertigineuses, ses piscines naturelles cachĂ©es, sans oublier ses petits villages pleins de charme et sa gastronomie locale gĂ©nĂ©reuse. Gran Canaria, câest un peu comme plusieurs voyages en un seul : entre farniente, aventure, nature et culture, chacun y trouve son bonheur.
Dans cet article, je vous embarque dans notre roadtrip, avec nos coups de cĆur, nos bonnes adresses et quelques conseils pratiques pour profiter au maximum de votre sĂ©jour sur cette Ăźle envoĂ»tante. PrĂȘt Ă partir ?
đĄïžÂ Quand partir Ă Gran Canaria ? â±ïžCombien de temps ? âComment y aller et se dĂ©placer sur l’Ăźle ? đ
Cette Ăźle des Canaries a l’avantage de jouir de tempĂ©ratures agrĂ©ables toute l’annĂ©e. Lors de notre sĂ©jour d’une semaine nous avons eu la chance de bĂ©nĂ©ficier d’un temps magnifique et nous avons mĂȘme vu le thermomĂštre grimper jusque 30 degrĂ©s Ă l’intĂ©rieur des terres.Â
Il faut au moins rester sur place une semaine pour avoir un aperçu de ce que Gran Canaria a Ă offrir. Dans l’idĂ©ale, une dizaine de jours ne serait pas du luxe.
Les compagnies low cost telle que Transavia font la liaison toute l’annĂ©e. Attention cependant, hors saison, il n’y a qu’un vol par semaine, le samedi.
Beaucoup de visiteurs se font dĂ©poser Ă leur hĂŽtel puis n’en bougent plus. Ou bien font des excursions Ă la journĂ©e. Nous concernant, nous avons louĂ© une voiture pour nous dĂ©placer. Nous avons optĂ© pour Cicar, rĂ©putĂ© fiable et meilleure marchĂ© que leur concurrent Avis and Co.
Dans les faits : nous n’avons pas eu la Jeep xx rĂ©servĂ©e et avons rĂ©cupĂ©rĂ© une xxx avec un pneu crevĂ© (mais bien gonflĂ© quand nous avons quittĂ© l’aĂ©roport). Nous nous sommes retrouvĂ©s Ă rouler prĂšs de 15 km sur une pneu totalement Ă plat, le lendemain (il y avait une visse dans le pneu). Nous avons rĂ©ussi Ă faire remplacer le vĂ©hicule (nous Ă©tions dimanche) par un 3008 en appelant le loueur. Mais cela n’a pas Ă©tĂ© sans stress et insistance. Nous avons perdu 2h avec cette histoire.
đĄOĂč dormir Ă Gran Canaria ?
Nous avons bougĂ© sur l’Ăźle. Nous avons tester 4 hĂ©bergements diffĂ©rents. Nous avons optĂ© pour l’hĂŽtellerie car elle propose dans la plupart des cas la demi pension. Ainsi, le soir, nous ne nous sommes pas questionner pour savoir oĂč manger. La contre partie, c’est de subir l’ambiance « resort » autour d’un buffet de qualitĂ© inĂ©gale. Mais bon, nous y avons trouvĂ© notre compte.
 âŒă Ò  Occidental Roca Negra Gran Canaria Â Ò ăâŒ
C’est un resort adult only Ă Agaete dans le nord ouest de l’ile. J’ai choisi cet hĂŽtel pour sa situation gĂ©ographique, proche des piscines naturelles d’Agaete. J’ai trouvĂ© le rapport qualitĂ© prix trĂšs intĂ©ressant.Â
La chambre Ă©tait spacieuse et fonctionnelle avec une grande terrasse donnant sur l’ocĂ©an. Je dĂ©conseille les chambres au rdc donnant directement sur la piscine qui selon moi, ne garantissent pas du tout l’intimitĂ©.Â
Le buffet, sans ĂȘtre de grande qualitĂ© Ă©tait correct. Nous y avons pris nos petits dĂ©jeuners et nos diners. Le personnel n’a pas toujours Ă©tĂ© aimable et la salle de restauration Ă©tait bruyante. Vous l’aurez compris, vous ne choisirez pas l’Occidental Roca Negra pour les repas que vous y prendrez. Mais cet Ă©tablissement Ă d’autres atouts.
Sa piscine et l’accĂšs direct au chemin menant aux piscines naturelles sont un atout indĂ©niable !
 âŒă Ò  Hotel Parador Cruz de TejadaÂ Ò ăâŒ
SituĂ© comme son nom l’indique Ă Cruz de Tejeda, Ă flanc de falaise, cet hĂŽtel nichĂ© au coeur de Gran Canaria propose des chambres avec une vue Ă couper le souffle. Les chambres en elles-mĂȘmes sont plutĂŽt vieillottes et proposent un service minimum. Il n’y a mĂȘme pas de mini bar et la clim ne fonctionnait pas en fĂ©vrier. Il est vrai que les tempĂ©ratures chutent fortement au coucher du soleil, mais nous avons Ă©tĂ© contraint de dormir la porte fenĂȘtre ouverte pour rafraichir la chambre la nuit (en journĂ©e, ça tape fort sur la baie vitrĂ©e et la tempĂ©rature dans la chambre grimpe) .
Ici encore, nous avons rĂ©servĂ© en demi pension. Le diner n’est pas servi en buffet mais en restaurant Ă la carte. Le service n’a pas Ă©tĂ© Ă la hauteur encore une fois. cependant les plats Ă©taient trĂšs bons et la vue …Â
Pas de bar, mais une cafĂ©tĂ©ria accessible aux visiteurs de l’extĂ©rieur. Nous ne l’avons pas frĂ©quentĂ©, ne trouvant pas les lieux accueillants.
Ce qui fait la rĂ©putation de cet hĂŽtel, c’est son spa et surtout sa piscine Ă dĂ©bordement qui donne sur la vallĂ©e. Il faut savoir que l’accĂšs n’est pas libre pour les clients de l’hĂŽtel. Il faut payer un supplĂ©ment pour l’accĂšs, pour un crĂ©neau de 1h30 ! Bien Ă©videmment, le crĂ©neau au coucher du soleil est le plus chargĂ©.
Nous y avons Ă©tĂ© 2 fois, Ă deux heures diffĂ©rentes pour bĂ©nĂ©ficier d’une luminositĂ© diffĂ©rente. Jamais au coucher du soleil car nous prĂ©fĂ©rions diner Ă 19h. Ce qui ne nous a pas empĂȘchĂ© de faire des photos au coucher du soleil puisque depuis l’extĂ©rieur du spa, au mirador, il y a vue sur la piscine !
Le spa est toutefois incroyable. Le parcours de soin est vraiment bien.
Le rapport qualitĂ© prix de cet hĂŽtel est totalement correcte, mais l’Ă©tablissement n’a pas la qualitĂ© attendue en comparaison des avis que nous avions lu sur internet.
 âŒă Ò  Salobre hĂŽtel resort & serenityÂ Â Ò ăâŒ
SituĂ© dans un golf au sud de l’Ăźle Ă 10 min en voiture de Maspalomas, le Salobre est un resort haut de gamme, sur plusieurs niveaux. Nous avons eu la chance d’avoir une chambre au 10Ăšme Ă©tage, qui est le niveau le plus haut, loin de la salle de restauration. il est possible de choisir sa chambre avant le check In sur leur site internet.Â
La chambre Ă©tait trĂšs agrĂ©able, bien dĂ©corĂ©e, avec de nombreux rangements, une terrasse donnant sur le golf. Seul hic des voisins allemands bruyants (deux chambres plus loin) qui discutaient fort sur leur terrasse. Comme je le disais Ă Vincent « rien n’est jamais parfait ! »
Le resort dispose de plusieurs piscines. Celle situĂ©e au 11Ăšme niveau est la sunset pool, plutot frĂ©quentĂ©e en fin de journĂ©e.Â
Il y a Ă©galement une piscine secrĂšte. Elle n’est pas indiquĂ©e sur la carte de l’hĂŽtel mais le jeune homme Ă la rĂ©ception lors du check in nous en a parlĂ©. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’elle se trouve au 4Ăšme niveau. A vous d’en trouver l’accĂšs ! Nous, nous avons rĂ©ussi !
Encore une fois, la demi pension était inclus dans le prix de la nuitée. Le petit déjeuner et le diner se prennent sous forme de buffet. Le thÚme des diners change tous les soirs. Nous avons vraiment apprécié la qualité de ce qui était proposé.
 âŒă Ò  Hotel Santa Catalina Royal Hideaway Ă Las PalmasÂ Â Ò ăâŒ
Pour notre derniĂšre nuit, nous avons choisi le Santa Catalina.
InaugurĂ© en 1890, le Santa Catalina est le plus vieil hĂŽtel des Ăźles Canaries. RĂ©ouvert en 2019 aprĂšs rĂ©novation par le groupe hĂŽtelier Barcelo, cet hĂŽtel 5 Ă©toiles a conservĂ© son charme d’autrefois, lorsqu’il Ă©tait frĂ©quentĂ© par la Callas et Ava Gardner.
Nous n’avons pas eu le temps de vraiment bien l’explorer et en profiter en une nuit. Nous n’avons mĂȘme pas pu tester le petit dĂ©jeuner car nous avons quitter l’hĂŽtel avant, pour nous rendre Ă l’aĂ©roport.
Cela dit nous avons apprécié ce que nous avons pu découvrir : la piscine en rooftop, le spa (accÚs inclus avec la chambre que nous avions), notre chambre élégante et les cocktails délicieux dégustés sur notre lit balinais au rooftop.
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đŽ đ» Quoi et oĂč manger Ă Gran Canaria ?
Nous avons fait peu de restaurants et de repas hors des hÎtels puisque nous étions en demi pension 6 nuits sur 7.
Cependant, nous avons pu tester quelques spécialités des Canaries, comme le poisson frit sauce Mojo.
Nous pouvons vous recommandé le Bar Restaurant la Majada à Artenara, si vous allez visiter ce village. Ils étaient trÚs sympathiques et nous avons bien mangé.
A las Palmas, nous avons mangĂ© chez Silva 42. C’Ă©tait bon, la salle est bien dĂ©corĂ©e mais le service Ă©tait assez froid. Les prix Ă©tait made in Las Palmas, environ 2 fois plus cher qu’Ă Artenara.
đŻ Nos incontournables Ă Gran CanariađŻ
đŽ Nos incontournables sur la cote de Gran Canaria
Quand on pensait Ă Gran Canaria, nous avions un vague clichĂ© en tĂȘte : stations balnĂ©aires bondĂ©es, hĂŽtels Ă touristes et soleil pour les vacanciers en mal de vitamine D. Et puis⊠nous avons pris la route, longĂ© la cĂŽte, et nous sommes tombĂ©s amoureux dâun tout autre visage de lâĂźle. Une cĂŽte vivante, contrastĂ©e, sauvage parfois, paisible souvent, et toujours surprenante.
Je ne sais pas pour vous, mais nous aimons bien prendre les choses Ă lâenvers. PlutĂŽt que de suivre les circuits classiques (un peu comme en Namibie ou en Thailande), nous avons dĂ©cidĂ© de dĂ©couvrir Gran Canaria par le nord, lĂ oĂč peu de touristes commencent leur pĂ©riple. Et nous avons bien fait : câest comme si lâĂźle nous avait rĂ©vĂ©lĂ© dâabord ses secrets avant de dĂ©rouler le tapis dorĂ© du sud.
Dans le nord de l’Ăźle
Câest Ă Agaete que nous avons posĂ© nos valises pour les 2 premiĂšres nuits. Un petit village paisible entre montagne et mer, avec un air de bout du monde. Pas de musique forte, pas de chichis, juste la mer, les roches volcaniques, et des gens qui prennent le temps. Quand on parle des Canaries, on pense plages, sable chaud, eaux turquoise. Mais ce que nous avons dĂ©couvert sur la cĂŽte nord-ouest de Gran Canaria, câest un tout autre dĂ©cor : des piscines naturelles sculptĂ©es dans la roche volcanique, oĂč lâocĂ©an vient sâinviter en douceur. Des endroits presque secrets, loin de la foule, oĂč lâon se sent privilĂ©giĂ©, comme si la nature avait dĂ©cidĂ© de nous offrir un spa sauvage.
Notre premiĂšre vraie rencontre avec ces piscines naturelles, câĂ©tait Ă Las Salinas de Agaete. Trois grandes vasques creusĂ©es dans la roche noire, reliĂ©es entre elles par des petits canaux. Lâeau y est limpide, renouvelĂ©e Ă chaque vague qui passe par-dessus les rebords. Et surtout : on y nage en toute sĂ©curitĂ©, mĂȘme quand la mer, juste Ă cĂŽtĂ©, gronde.
Lâambiance est douce : quelques familles locales, des enfants qui sautent du bord, des vieux habituĂ©s, locaux, qui viennent nager chaque matin. Tout est simple, vrai, authentique. Le genre dâendroit oĂč l’on pose sa serviette et son portable reste dans le sac (sauf pour mitrailler de photos !).
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Mon autre coup de cĆur ? La piscine naturelle de Norte de Galdar. Au-delĂ dâEl Agujero et Punta de GĂĄldar, il y a un spot encore plus au sud de GĂĄldar, souvent dĂ©signĂ© simplement comme la piscine de Norte de GĂĄldar. SituĂ©e le long de la cĂŽte sud du secteur GĂĄldar, ce lieu discret attire les locaux et les voyageurs en quĂȘte d’un bain plus confidentiel. On y accĂšde en descendant un petit chemin sans aucune signalisation Ă©vidente. Ce bassin naturel se forme dans la roche noire, protĂ©gĂ© des vagues, parfait pour piquer une tĂȘte en toute tranquillitĂ©. Câest un endroit oĂč les piscines se remplissent Ă marĂ©e haute et se dĂ©couvrent Ă marĂ©e basse, offrant une eau calme et battue par lâAtlantique.
Ce coin-lĂ , câest un secret bien gardĂ©, surtout frĂ©quentĂ© par les locaux. Ce que jâai adorĂ© ? La sensation dâĂȘtre dans la mer sans ses dangers. Les vagues viennent sâĂ©craser juste derriĂšre, projetant parfois des embruns au-dessus des rebords. Et pendant ce temps, toi, tu nages dans une eau calme, limpide, profonde. Seul ou presque, bercĂ© par le souffle de lâAtlantique : pas de chichis, juste un instant de pure connexion. La piscine naturelle de Norte de GĂĄldar incarne cette expĂ©rience, rude mais douce, brute et prĂ©cieuse. Le bonheur de s’y baigner seule !
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Le phare de Punta Sardina, restaurĂ© rĂ©cemment, est une tour de 24âŻm, peinte en blanc avec 4 bandes rouges, qui sâillumine toutes les 20âŻsecondes. Le site offre un mirador panoramique parfait pour admirer les vagues et des couchers de soleil spectaculaires.
Ă marĂ©e basse, ce sont de vĂ©ritables jacuzzis naturels (les charcos) : des piscines creusĂ©es dans la lave volcanique, dâeau claire, calmes et souvent profondes. IdĂ©al pour observer les petits poissons et profiter dâun bain unique .
Mais attention : lâocĂ©an ici peut ĂȘtre traĂźtre. LâaccĂšs se fait surtout par escaliers taillĂ©s dans la roche, chaussure dâeau fortement recommandĂ©e et les vagues peuvent surprendre .
 A l’ouest de l’Ăźle
Entre Agaete et MogĂĄn, il y a une route, la GC 200 : sinueuse, parfois Ă©troite, mais .. wow ! Nous avons roulĂ© les fenĂȘtres ouvertes, le cĆur en apnĂ©e, entre falaises abruptes et vues plongeantes sur lâAtlantique. Le genre de tronçon qui te fait parler tout seul tellement câest beau.
La route pour arriver au Mirador del Balcon est dĂ©jĂ une aventure en soi. Des virages en Ă©pingle, des ravins qui plongent Ă pic, et toujours cette mer immense Ă droite, qui t’accompagne comme un chien fidĂšle depuis Agaete. Bon, il y a a aussi les autres automobilstes devant toi, pĂ©trifiĂ©s par le vide qui roulent Ă 20km/h. On les remercie, on a pu profiter des paysages en roulant Ă cette allure !
Puis soudain, le panneau : Mirador del BalcĂłn. Tu tâarrĂȘtes, tu descends et tu restes bouche bĂ©e. Face Ă toi, une paroi verticale de roche volcanique qui tombe droit dans lâocĂ©an. En contrebas, la cĂŽte ouest se dĂ©roule comme une colonne vertĂ©brale : on lâappelle « la queue du dragon », et elle porte bien son nom. Des crĂȘtes acĂ©rĂ©es, une lumiĂšre presque surnaturelle au coucher du soleil, et le sentiment dâĂȘtre minuscule face Ă la beautĂ© du monde. Câest un de ces endroits oĂč lâon ne parle pas trop. Et on se dit quâon a bien fait de sortir des sentiers battus.
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Quelques kilomĂštres plus loin, on arrive Ă La Aldea de San NicolĂĄs, une bourgade agricole nichĂ©e entre les montagnes et la mer. Lâambiance ici est Ă lâopposĂ© du sud touristique : calme, rurale, vraie. On y cultive encore la tomate comme Ă lâancienne, les vieux discutent sur les bancs Ă lâombre, et le soleil tape fort lâaprĂšs-midi.
Mais ce que nous avons prĂ©fĂ©rĂ©, câest le bord de mer. La plage de galets de La Aldea, immense, vide. Pas un bruit, sauf celui des galets que la mer fait rouler Ă chaque vague. Et derriĂšre nous, les montagnes. Et puis, il y a ce sentiment que lâon est au bout du monde, mais sans quitter lâEurope. Le genre dâendroit oĂč tu pourrais rester plusieurs jours juste pour Ă©crire, lire, ou ne rien faire.
Dans le sud de l’Ăźle
Les roches sombres cĂšdent la place au sable blond. Puerto de MogĂĄn nous a accueilli avec panache : maisons fleuries, petits ponts, ruelles propres comme des souliers du dimanche. Ici, tout est calme, beau, ordonnĂ©. Mais attention, la beautĂ© a un prix ! Le lieu est trĂšs touristique et vite envahi. N’oubliez pas de vous enfoncer dans les ruelles en quittant la marina. Montez au belvĂ©dĂšre pour admirer la vue sur la plage et le port.
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Un peu plus loin, Maspalomas et ses dunes nous ont bluffĂ©s. Nous nous mâattendions Ă quelque chose de surcotĂ©âŠnous avons Ă©tĂ© conquis. Se perdre dans ce dĂ©sert miniature, au lever du soleil, câest une expĂ©rience presque mĂ©ditative. En revanche, oubliez la ville et son urbanisation catastrophique !
A lâest de l’Ăźle
Sur la route entre le sud et Las Palmas nous avons fait une halte sur la cĂŽte Ă El Bufadero de la Garita. Ce bufadero, ou âsouffleurâ est un ancien tunnel de lave partiellement effondrĂ©, transformĂ© en cheminĂ©e naturelle dans la roche cĂŽtiĂšre. Ă marĂ©e montante, la houle sâengouffre sous la roche, dĂ©mentant la pression, puis lâeau jaillit par intermittence avec un bruit puissant, presque organique, comme si la mer expulserait des souffles dâair.
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Le gouffre est suffisamment discret pour ne pas ĂȘtre bondĂ©, mais assez populaire pour bĂ©nĂ©ficier dâun parking, bancs et sentier balisĂ©. Et ça, c’est agrĂ©able !
Nous avons bravĂ© les interdits, comme d’autres visiteurs, et nous sommes approchĂ©s au plus prĂšs du gouffre. Je ne m’y aventurerai pas pas mauvais temps ou mer dĂ©chainĂ©e. Une chute dans l’eau y serait fatale. Evidemment la baignade y est interdite.
đ â±ïž Les sites archĂ©ologiques incontournables de Gran Canaria
â±ïž Les Cuatro Puertas
Tu sais ce moment, en voyage, oĂč tu sens que tu viens de marcher dans un lieu plus ancien que toi, plus ancien que tout ce que tu connais ? Câest exactement ce que nous avons ressenti en montant Ă Cuatro Puertas, sur les hauteurs arides de lâest de Gran Canaria. Pas de barriĂšres, pas de boutique de souvenirs. Juste la roche, le vent, et des traces dâun peuple disparu et un micro parking au sol dĂ©foncĂ©.
Cuatro Puertas c’est un sanctuaire Ă ciel ouvert que nous avons dĂ©couvert Ă peine descendus de l’avion, en sortant de l’aĂ©roport.
Le site se trouve non loin de Telde, sur une colline pelĂ©e battue par les vents. Quand on arrive, on ne voit pas grand-chose au dĂ©but, Ă part une falaise ocre et quelques sentiers de terre. Puis nous dĂ©couvrons dans la paroi, quatre grandes ouvertures rectangulaires ont Ă©tĂ© creusĂ©es Ă la main : les « quatre portes ». Elles datent de lâĂ©poque prĂ©hispanique, avant mĂȘme lâarrivĂ©e des Espagnols, quand lâĂźle Ă©tait habitĂ©e par les Guanches, ou plutĂŽt les Canariens anciens, comme on les appelle ici.
Les portes mĂšnent Ă une salle creusĂ©e dans la roche, mystĂ©rieuse, froide, pleine dâĂ©chos. Ătait-ce un temple ? Un lieu de rĂ©union ? Un abri contre le vent ? On ne sait pas exactement.Â
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Mais il ne faut absolument pas s’arrĂȘte pas lĂ . En longeant la falaise sur la gauche, tu tombes sur dâautres cavitĂ©s, dont certaines sont reliĂ©es par des couloirs creusĂ©s Ă mĂȘme la roche. Il y a mĂȘme un ancien cercle cĂ©rĂ©moniel taillĂ© dans la pierre, face Ă la mer, quâon pense liĂ© Ă des rituels ou Ă des pratiques astronomiques. Le sol est encore gravĂ© de sillons, de symboles.
Câest un musĂ©e naturel, mais sans vitres ni gardiens. Un site archĂ©ologique Ă ciel ouvert, en pleine nature, dans une solitude presque surnaturelle. Cette partie, bien plus impressionnante que les quatre portes elles-mĂȘmes est Ă manquer sous aucun prĂ©texte !
Depuis lĂ -haut, la vue est incroyable : lâocĂ©an Atlantique, les collines arides de lâest, et les villages blancs de Telde en contrebas. Le contraste entre lâancien silence du site et la vie moderne au loin est frappant.Â
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Pourquoi Cuatro Puertas nous a marquĂ© ? Parce que câest un lieu sacrĂ©, mĂȘme sâil ne le dit pas. Parce quâil ne te raconte pas une histoire toute faite : il tâinvite Ă ressentir, Ă imaginer et Ă te connecter Ă quelque chose de plus vaste, plus profond.
Gran Canaria ne se rĂ©sume pas Ă ses plages. Il y a, dans ses terres sĂšches et ses collines battues par le vent, des traces dâĂąmes anciennes. Cuatro Puertas en est une. Et nous sommes heureux de lâavoir dĂ©couverte.
â±ïž La fortaleza : lâhistoire cachĂ©e au cĆur de Gran Canaria
La Fortaleza nâa pas la cĂ©lĂ©britĂ© de Roque Nublo ni lâaccessibilitĂ© de Tejeda, mais elle offre quelque chose de bien plus rare : le silence des lieux oubliĂ©s, et la sensation de poser le pied lĂ oĂč peu de gens vont.Â
Câest marrant comme certains lieux te bouleversent alors que tu ne les avais mĂȘme pas mis sur ta liste. La Fortaleza, nous l’avons dĂ©couverte par hasard, en suivant un itinĂ©raire pour rejoindre l’est de l’Ăźle dans le Lonely Planet, entre Santa LucĂa et San BartolomĂ©. Nous avons bien fait de faire le petit dĂ©tour vers ce lieu incroyable.
Parce quâau sommet de cette montagne trapue, plus modeste que Roque Nublo, mais plus intime aussi, se cache un site archĂ©ologique majeur, mĂ©connu, et pourtant profondĂ©ment touchant. C’est plus qu’une forteresse, c’est un un refuge.
Quand on parle de « Fortaleza », on imagine un chĂąteau ou une construction militaire. Ici, câest autre chose : une citadelle naturelle, un plateau rocheux surĂ©levĂ©, creusĂ© de grottes, de silos, de tombes et dâabris utilisĂ©s par les anciens Canariens. Il paraĂźt mĂȘme que câest ici que les derniers Guanches rĂ©sistĂšrent Ă la conquĂȘte espagnole.
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Pas de touristes, pas de bruit, juste nous, les lézards, le vent et cette sensation de marcher sur une mémoire vivante.
Ce qui est fou Ă La Fortaleza, câest que tout est Ă fleur de roche. On voit les piĂšces taillĂ©es dans la pierre, les petits escaliers usĂ©s, les cercles de pierre pour stocker la nourriture. Certains trous servaient sans doute de silos, dâautres peut-ĂȘtre de tombes. On ne sait pas tout, et tant mieux. Ăa laisse place au mystĂšre. Et quand on arrive tout en haut, vue panoramique sur toute la rĂ©gion de Santa LucĂa, sur les ravins profonds, les palmiers lointains et le plateau dĂ©sertique. Un paysage presque biblique comme paysage. On se sent minuscule.
Ce qui rend La Fortaleza si prĂ©cieuse, câest son oubli. Tu peux y passer deux heures sans croiser Ăąme qui vive. Câest un luxe aujourdâhui. Un lieu de mĂ©moire sans foule, un site sacrĂ© oĂč tu peux encore entendre le silence des anciens.
En bref : La Fortaleza n’est pas un spot Instagram. et tant mieux ! Câest un lieu de rĂ©sistance, de spiritualitĂ©, de survie. Un endroit qui ne cherche pas Ă tâĂ©blouir, mais Ă tâancrer. Si tu veux vraiment comprendre Gran Canaria au-delĂ des clichĂ©s, va Ă La Fortaleza. Grimpe. Regarde. Ressens. Et surtout, garde ça pour toi.
Parce que certains lieux sont encore plus beaux quand on les partage avec retenue.
đ Les incontournables au cĆur de l’Ăźle
đșïž La route GC 606 : la route oĂč le temps sâarrĂȘte (et oĂč tu oublies de respirer !)
Ah oui⊠la GC-606, on la connais. Ou plutĂŽt : on s’en souvient trĂšs bien !Â
Câest lâune des routes les plus spectaculaires (et les plus redoutĂ©es) de Gran Canaria. Une route de montagne Ă©troite, vertigineuse, sinueuse Ă lâextrĂȘme, qui relie Ayacata (dans le centre) Ă La Aldea de San NicolĂĄs (ou l’inverse), en passant par des ravins profonds et des crĂȘtes arides. Câest le genre de trajet qui te fait dire Ă la fois :  « Mais pourquoi je fais ça ? » et « Je suis en train de vivre un moment incroyable. »
Il y a des routes qui mĂšnent quelque part, et puis il y a la GC-606. Elle ne mĂšne pas juste Ă un lieu, elle est le lieu. Une route de lâextrĂȘme, qui serpente au bord du vide avec zĂ©ro garde-fou, des virages en Ă©pingle Ă cheveux, et une largeur qui, souvent, ne permet pas Ă deux voitures de se croiser (Spoiler : quand ça arrive, câest sport).
La CG 606, ce nâest pas une route pour les pressĂ©s. Câest une route pour ceux qui ont le temps, ou du moins, ceux qui acceptent de le perdre un peu (si on peut dire que c’est une perte de temps !). DĂšs les premiers kilomĂštres, le goudron cĂšde la place Ă la terre battue. La poussiĂšre se lĂšve derriĂšre notre 3008, dansant comme un fantĂŽme au rythme de mes roues.
Il nây a pas de stations-service sur cette route, pas de cafĂ©s, pas de musique autre que celle du moteur et du monde rural qui nous entoure. Mais il y a lâessentiel : de lâespace, du ciel, et cette sensation rare de libertĂ© brute.
Ce n’est clairement pas une route pour les Ăąmes sensibles, ni pour les vans de location XXL. Mais si tu prends ton temps (et il le faudra), tu verras que la GC-606 a quelque chose de mĂ©ditatif. Chaque virage te ramĂšne Ă lâinstant prĂ©sent. Tu ne peux pas penser Ă autre chose. Tu vis vraiment ce que tu fais, ici et maintenant. Et ça, en voyage, câest rare.
En approchant de Cruz de Tejeda, le paysage change subtilement. Les arbres se font plus nombreux, lâair semble plus humide. C’est aussi plus plat ! Le petit village apparaĂźt presque soudainement, comme un mirage aprĂšs une longue conversation avec soi-mĂȘme. Cruz de Tejeda nâest pas une destination touristique, mais câest justement ce qui en fait son charme : un coin oubliĂ© du monde oĂč le temps sâĂ©coule autrement.
En route, nous faisons une halte Ă Roque Palmes et profitons pour faire voler le drone.
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A l’arrivĂ©e tu regardes derriĂšre toi la montagne que tu viens de traverser, et tu te dis :
« OK, je viens de faire lâune des plus belles routes de ma vie. »
Verdict : la GC-606, câest pas une route. Câest une initiation. Tu ne la feras peut-ĂȘtre quâune fois, mais tu tâen souviendras toujours. Et si tu cherches Ă vivre Gran Canaria autrement, loin des plages toutes faites, alors oui, prends ce virage. Et le suivant. Et le suivant. Avec respect et prudence. Et avec des yeux grands ouverts !
On dit que Gran Canaria est un « continent miniature », et câest vrai. Mais ce que les guides touristiques oublient souvent de dire, câest que le centre de lâĂźle nâest pas fait pour ĂȘtre « vu » . Il est fait pour ĂȘtre vĂ©cu.
đïžÂ Roque Nublo : le pilier du monde
Tu laisses la voiture au parking prĂšs de La Goleta (quand il est ouvert, sinon tu te dĂ©brouilles, tu te mets sur le bas cĂŽtĂ©, ou comme nous tu te gares sur une place rĂ©servĂ©e en espĂ©rant que tu ne te feras pas attraper), tu mets tes chaussures, tu prends un peu (beaucoup) dâeau… et tu marches. Un sentier de terre ocre, quelques pins, un peu dâombre. Ca grimpe et ça grimpe … Et puis le chemin sâouvre, et tu le vois. Roque Nublo.
Un monolithe de 80 mĂštres de haut, dressĂ© sur un socle volcanique, dominant toute lâĂźle comme un gardien ancestral. Les anciens Canariens en faisaient un lieu sacrĂ©. Quand tu arrives au sommet, tu sens quelque chose. Surtout si comme nous, tu te retrouves devant cette immensitĂ©, seuls. La vue est Ă couper le souffle : ravins, Roque Bentayga au loin, et si tu as de la chance, le Teide (Tenerife) qui flotte Ă lâhorizon. Et durant tout notre sĂ©jour, nous avons eu beaucoup de chance !
đïž Roque Bentayga : le frĂšre spirituel
Moins connu, mais tout aussi impressionnant : Roque Bentayga. Lui aussi, lieu cĂ©rĂ©moniel des anciens. Plus compact et plus brut. Un poing levĂ© de pierre. Le sentier qui y monte est court, mais intense, et offre une vue saisissante sur la caldera de Tejeda. Moins de monde, plus de silence. Il s’observe, comme Roque Nublo, n’importe oĂč que vous vous trouviez au cĆur de l’Ăźle.
đïž Las Nieves et les autres points de vue
AprĂšs la randonnĂ©e de Roque Nublo, on reprend la voiture pour se rendre au point de vue : le Mirador du pic de Las Nieves. Il est possible d’y randonner Ă©galement.
Nous faisons une halte Ă Pico de la Gorra puis Ă la Caldeira de Bandama
et nous en prenons plein les yeux Ă chaque fois.
En bref : le centre de Gran Canaria, câest le vrai voyage. Pas du farniente. Du silence, des mollets qui chauffent, et des yeux qui sâouvrent. Si tu veux comprendre lâĂźle, commence par son centre. Le reste viendra naturellement. Et tu ne verras plus les montagnes de la mĂȘme façon.
đïž Los Azulejos
Los Azulejos ce sont des montagnes pastel⊠vues depuis la route. Si vous voulez randonner pourquoi pas, sinon peu d’intĂ©rĂȘt.
Los Azulejos, câest typiquement lâendroit qui promet beaucoup et qui, sur place, laisse un petit goĂ»t de « tout ça pour ça ? ». Voici comment on pourrait en parler dans ton rĂ©cit, avec un ton sincĂšre et personnel, sans tomber dans la critique sĂšche :On nous avait vendu un paysage fĂ©erique, des roches aux teintes improbables : bleu, vert, rose, comme des couches de glace italienne fondues sur une montagne. Alors nous avons fait le dĂ©tour.
Et bon. Oui, les couleurs sont lĂ . En partie et par endroits. Mais le site lui-mĂȘme, au bord dâun virage de la GC-200, est vite vu, vite fait. Il nây a pas vraiment dâamĂ©nagement, pas vraiment de sentier, et lâeffet visuel dĂ©pend beaucoup de la lumiĂšre. Si tu passes un jour nuageux ou Ă contre-jour, ça peut franchement passer inaperçu. Pas moche, mais pas magique non plus. D’autant plus que nous avons eu la chance de voir ce phĂ©nomĂšne gĂ©ologique en Oregon, dans des proportions beaucoup plus imposantes !
Je ne dis pas que câest sans intĂ©rĂȘt, pour les amateurs de gĂ©ologie ou les amoureux de nuances subtiles, câest un joli stop. Mais ce nâest pas le trĂ©sor cachĂ© que certains blogs dĂ©crivent. Et Ă cĂŽtĂ© de la puissance brute de Roque Nublo, ça fait un peu pĂąle figure.
Verdict personnel : détour sympa si tu passes déjà par là !
Nous ne regrettons pas dây ĂȘtre allĂ©s, mais nous nây retournerons pas. Câest le genre de spot qui marche mieux en photo quâen vrai. Et parfois, câest comme ça en voyage : tout ne peut pas ĂȘtre un coup de cĆur. Et ça rend les vraies merveilles encore plus prĂ©cieuses.
MĂȘme engouement des rĂ©seaux pour le Barranco de las Vacas. Nous sommes passĂ©s devant (on le constate aux vĂ©hicules mal garĂ©s dans le virage – dangereux) et avons dĂ©cidĂ© de passer notre chemin. C’est exactement le style de spot instagrammable qui poussent les locaux Ă manifester contre l’invasion touristique.Â
đĄđïžLes villages incontournables Ă visiter Ă Gran Canaria
D’autres petites villes valent le coup de s’arrĂȘter, comme par exemple Santa Lucia, ne serait ce que pour son Ă©glise.
Pour conclure : en sept jours, Gran Canaria dĂ©voile une richesse insoupçonnĂ©e : entre ses plages et piscines naturelles, ses villages pittoresques, ses paysages volcaniques et sa culture chaleureuse, lâĂźle ne laisse personne indiffĂ©rent. Que vous soyez amateur de farniente, passionnĂ© de randonnĂ©e ou curieux de dĂ©couvertes locales, chaque jour passĂ© ici offre une nouvelle facette Ă explorer. Ce sĂ©jour dâune semaine nâest quâun avant-goĂ»t de tout ce que lâĂźle a Ă offrir⊠et il y a fort Ă parier que vous repartirez avec lâenvie dây revenir ou de vouloir dĂ©couvrir, comme nous, d’autres Ăźles de l’archipel. Alors, prĂȘt Ă faire vos valises ?Â
Et pour prolonger lâexpĂ©rience, je vous invite Ă dĂ©couvrir nos vlogs  : entre moments authentiques, bonnes adresses, et petites galĂšres de voyage, vous y trouverez de quoi prĂ©parer (ou rĂȘver) votre prochaine aventure Ă Gran Canaria. Alors installez-vous confortablement, et laissez-vous embarquer !Â
Et bien sur, retrouvez toutes nos aventures dans nos story Ă la une sur Intagram