Bear Lake Amérique du Nord

Colorado – Rocky Mountain NP Bear Lake

2414 miles plus tard… J16 – Bear Lake et autres lacs

Sur les conseils du vendeur de weed de Soma (hors contexte, c’est étrange, certes), nous décidons de nous rendre à Bear Lake et d’improviser pour la suite. Je n’ai pas envie de faire de grosse rando, j’ai juste envie de me « promener » et de profiter des paysages. Bon au final, on randonnera un bon moment mais ce n’est pas de ma faute, tout est trop beau et donne envie d’avancer sans fin. Il nous faut environ 30 min pour arriver au parking de Bear Lake. C’est le Week End, il ne tardera pas à être plein. Heureusement, nous sommes toujours matinaux.

Itinéraire EstesPark Bear Lake

Sur le parking de Bear Lake, vous trouverez de nombreux départ de randonnées pour tous les niveaux de marcheurs. Vous verrez également un nombre important de personnes équipées pour la pêche ou pour l’escalade. Nous n’avons pas croisé de car de touristes à Rocky Mountain NP. Ce parc est essentiellement fréquenté, surtout le week-end, par des familles et des groupes d’amis venus de Denver pour profiter de la nature. Sur le parking vous trouverez également, une station de Rangers tous plus aimables les uns que les autres distribuant plans et informations aux visiteurs, ainsi que des toilettes.

Ranger Station

C’est parti pour la toute petite marche qui conduit à Bear Lake. La hauteur des arbres fait bien son travail et cache le panorama extraordinaire qui se trouve à quelques centaines de mètres du parking !

 

Nous découvrons la merveille qu’est Bear Lake. Une toute petite boucle pour en faire le tour. Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter. Les photos parlent d’elles même.

En faisant le tour du lac nous croisons la faune locale. Beaucoup d’écureuils bien sûr et des traces de sabots dans la neige. Avec la lumière du matin, le paysage est vraiment magnifique. Et ce n’est que le début.

Nous déciderons de nous rendre à Alberta Fall puis Nymph Lake, Dream Lake et Elmerad Lake. Nous avons tenté de nous rendre à Lake Haiyaha mais le sentier était trop enneigé et notre équipement ne nous permettait pas de randonner en toute sécurité.

Une partie du sentier pour se rendre à Elmerad était enneigé également. C’était cocasse et un peu casse gueule. On a vu des chutes … et des gens randonner en sandales de rando … ils ne devaient pas s’attendre à avoir de la neige.

En route pour Alberta Falls. Le trail est sympa, boisé, il grimpe un peu. Et qui dit cascade, dit rivière ! Et j’adore les cascades !

On prend vraiment des risques pour faire des photos !

Nous repartons en direction d’Emerald Lake. Sur son chemin nous nous arrêterons à Nymph Lake puis Dream Lake. Vous devinez pourquoi on l’appelle Nymph Lake ?

C’est maintenant, que les choses commencent à devenir amusantes ! Nous avions eu quelques restes de neige à Bear Lake mais, là, nous avons pris un peu d’altitude et les températures ont permis au manteau neigeux de ne pas trop fondre. Nous quittons Nymph Lake et nous dirigeons vers Dream Lake. Et nous randonnons dans la neige ! En juin ! Ca nous rappelle l’altitude à laquelle nous nous trouvons.

Dream Lake et ses pêcheurs.

Dream Lake

Nous nous remettons en route, direction notre dernier lac, Emerald Lake. Ca grimpe encore pas mal. Et certains passages sont très enneigés.

Nous arrivons à Emerald Lake, magnifique lac emprisonné entre des sommets enneigés. Ce que le type en t-shirt blanc pointe du doigt derrière nous, ce sont des grimpeurs partis à la recherche du spot idéal, au calme !

Nous nous arrêtons là pour faire une pause bien méritée et grignoter quelques snacks. Nous avons la visite de nos potes écureuils. Ils ne sont vraiment pas farouche ici. Et ils sont prêts à tout pour gratter un truc à manger. J’en verrais même main monter sur une femme qui était allongée pour essayer de lui piquer son sandwich ! .

Nous repartons ensuite tranquillement vers le parking. Nous sommes donc samedi et nous commençons à croiser beaucoup de monde. L’ambiance reste toutefois conviviale et familiale, beaucoup moins touristique. C’est vraiment appréciable. A notre retour sur le parking, il y a tellement de monde qu’il y a la queue aux toilettes !

Nous décidons de prendre la voiture et de nous lancer sur la Trail Ridge Road et d’aller au moins jusqu’au Visitor center qui culmine à presque 3 400 m !

Bien qu’ultra blindé, nous arrivons à trouver une place sur le parking. Nous avons mangé un bout (hot dog) et fait un peu de shopping souvenirs : magnets pour le frigo, livres sur la faune et la flore locales. Au Visitor Center, nous avons vu les différentes espèces animales présentes dans le parc. Les Rangers étaient sympathiques et prêts à discuter.

Tout au long de la route, nous croiserons de nombreux animaux. Les voitures s’arrêtent, pas forcément de façon safe, sur les bords de route afin de prendre des photos. Pratique, ça nous oblige à ralentir, et je peux prendre mes propres photos sans même devoir descendre du véhicule ! Nous ne nous arrêtons seulement lorsque qu’il y a un parking pour un point de vue.

Une chose m’a choquée. Il est spécifié un peu partout qu’il est interdit de marcher sur la toundra alpine afin de préserver l’éco système. Et que voit-on ? Des personnes qui s’arrêtent sur les bords de route pour monter sur la toundra et s’approcher au maximum des animaux pour les photographier.

Je pars du principe que lorsqu’on visite les parcs nationaux c’est que nous aimons la nature et la respectons. A priori, tout le monde n’est pas de cet avis.  Des panneaux nous demandent de respecter la wildflife. De ne pas s’approcher des animaux, de ne pas les nourrir, de ne pas piétiner la végétation… Est-ce si difficile de respecter ces quelques règles pour préserver des trésors naturels ?

Les big hornes que nous reverrons le lendemain

Des Wapitis (Elk) partout, par troupeau entier

On a vérifié, la marmotte ne met pas de chocolat dans le papier alu … déception. Milka nous ment depuis des années.

La route est vertigineuse mais beaucoup plus simple que les routes de montagne de nos Alpes françaises. Elle ne semble pas aussi évidente pour certains conducteurs. Bon, il est vrai que lorsqu’on se trouve du côté du ravin et qu’il n’y a pas de rambarde ou de glissière de sécurité, ça peut donner le vertige ! Mais les épingles ne sont pas bien méchantes et le dénivelé se fait très progressivement.

Les Never Summer Mountains et leur neige éternelle

Nous avons tenté de voir des castors à beaver pond. Nous n’en avons pas vu  :snif:  Pour ça qu’on doit y retourner !

Et je finis sur une note poétique … Et au milieu, coule une rivière  🙂

Le soir, nous avons diner au restaurant recommandé par notre hôtel. Un resto familial, pas très touristique le Sundesk Restaurant. Deco montagne/ western (oui pourquoi choisir ?!) et produits locaux, on dit banco !

Alors, en entrée, Vince a voulu prendre de la truite fumée, truite du Colorado, pêchée pas loin (Dream Lake ?!), il parait. Je m’attendais à des tranches de truites fumées, comme on les sert en France … Ah ben non, parce qu’ici c’est le Colorado ! Le serveur s’est pointé avec un filet de truite fumée. Et bien c’était une excellente surprise ! Et c’était très bon !

J’ai pris un habituel burger Black Angus avec des frites de patates douces accompagné d’une bière Blue Moon, pas très exotique mais rafraichissante, et en dessert une tarte aux myrtilles maison. Miam !

Voilà, nous avons fait notre dernière rando du séjour. Le lendemain nous nous rapprochons de Denver en vue de notre retour en France … Bye Bye Rocky Mountain !