Japanese Garden Portland Amérique du Nord

#2 Oregon/Evergreen museum & Japanese Garden

Jetlag oblige, nous nous réveillons super tôt en ce deuxième jour sur le sol américain. Mais cette fois-ci, nous ne quitterons pas notre motel avant 8h (souvenez-vous de notre balade matinale dans les rues de San Francisco il y a deux ans). En effet, à notre programme du matin, la visite de Evergreen Aviation & Space Museum qui n’ouvre ses portes qu’à 9h et qui se trouve à environ 1h de route de notre lieu de résidence sur Portland.

Nous n’avons pas très faim à notre réveil. Nous nous contenterons donc d’un café. Enfin, si j’arrive à me servir de la petite cafetière de la chambre. Les filtres préremplis de café moulu me laissent perplexe. Comment savoir la quantité d’eau nécessaire à la dose de café proposée ? Ah, je vais en gâcher du café … Bref, je finis tant bien que mal à trouver un dosage à peu près correct.

A 8h nous décollons, direction McMinnville au sud de Portland. Dès que nous quittons la ville, nous nous apercevons que la région est très agricole. Les fermes se succèdent et nous essayons de repérer ce qu’elles font pousser. Ce sont des hectares et des hectares de petits arbres qui, nous le découvrirons un peu plus tard, sont des noisetiers ! On cultive aussi dans la région une variété spécifique de mûres, la Marionberry. Elle a la particularité d’être plus grosse et juteuse que la variété habituelle (on est aux USA oui ou non ? oui, donc il faut que ce soit plus gros !). Vous trouverez énormément de tartes, muffins etc à la Marionberry en Oregon. Et enfin, une autre culture du coin, le sapin … oui. Mais pas le sapin de noël. Le petit sapin arbuste pour faire de la clôture ou de la déco de jardin.

 

Evergreen Aviation & Space Museum

Nous arrivons à l’Evergreen Museum avant l’ouverture. Mais à l’extérieur, plusieurs appareils (avions, navettes) sont exposés. Cela nous permet de passer le temps en attendant de pouvoir accéder à l’un des 3 hangars qui constituent le musée.

A 9h pile, les portes s’ouvrent. Il n’y a pas foule. Nous sommes juste derrière une famille américaine. Et il n’y a personne d’autre. Quand on voit la taille des hangars, on se dit qu’on ne se bousculera pas et que nous n’aurons pas à ruser pour faire des photos sans personne dessus.

Nous nous acquittons des $27 par personne et recevons un beau bracelet vert fluo qui nous permettra de déambuler d’un bâtiment à l’autre.

La visite peut commencer. On ne sait plus où donner de la tête, il y en a partout ! Vincent est comme un fou. On prend des tonnes de photos et nous profitons d’être quasiment seuls pour jouer comme des enfants. Entre les simulateurs, les cockpits dans lesquels ont peut s’installer, les photos de pin-up devant lesquelles je fais des selfies en reproduisant la pose (je profite, il n’y a personne pour se moquer) …. Mais on apprend également beaucoup de choses sur les appareils, la technologie de l’époque, le développement de l’aviation civile, les batailles de la 1ere et 2nd guerre. On apprend de façon ludique.

J’ai une pensée pour les roadtrippers à cet instant entre Cessie et les Rosies, Jean-Marc et Chopper66 pour la visite de ce musée.

C’est peut-être parce qu’il nous voyait nous amuser ou bien parce qu’il s’ennuyait parce qu’il n’y avait personne, qu’un des volontaires du musée est venu nous voir et a entamé la conversation. Au bout de quelques minutes, il nous propose de le suivre jusqu’à un vieil avion de ligne entouré d’un cordon de sécurité. Il nous fait passer le cordon de sécurité et nous fait le topo sur l’appareil. C’est le 1er avion de ligne commercial de United Airline (drôle de coïncidence). Il va nous le faire visiter. Il nous demande simplement de ne pas nous assoir sur les fauteuils. Nous sommes très excités et nous sentons privilégiés. Il demande même à Vincent de s’installer dans le cockpit ! C’était super ! Vincent était comme un enfant. Ca m’a fait tellement plaisir à voir ! Avant de nous dire au revoir, il nous parle d’un autre volontaire qui se trouve dans l’autre bâtiment d’exposition, celui consacré à l’espace. Il nous encourage à échanger avec lui, c’est un ancien ingénieur de la Nasa qui a travaillé sur les moteurs des fusées des missions Apollo. Reste à retrouver ce monsieur … Nous verrons bien.

Nous quittons le premier bâtiment et nous rendons au suivant sous une averse assez incroyable. J’avoue avoir une préférence pour tout ce qui concerne la conquête spatiale, même si j’ai trouvé la visite relative aux avions très intéressante. Le hangar a exactement la même configuration que le précédant mais là, ce sont des navettes, des fusées (oui oui des fusées !), des capsules, des buggys de l’espace ! Il y a aussi quelques avions d’un type particulier : avions espions, avions de la NASA, avions furtifs, drones, et y a aussi les avions du bloc soviétique. Et toujours cet entertainment à l’américaine qui nous enseigne tout en nous amusant.

On ne peut pas s’empêcher de jouer devant la réplique de salle de contrôle de la Nasa en face de la grosse fusée « non, Houston, me dites pas qu’on a un problème ! »

Evergreen avation & space museum

C’est à la fin de notre visite que nous avons croisé John. John, l’ingé de la Nasa. Le petit gars qui a bossé sur Apollo. Le petit gars est aujourd’hui un vieux monsieur qui a du mal à se déplacer. Mais un vieux monsieur qui a toujours l’étincelle dans les yeux lorsqu’il parle de son job. Et avec Vincent, il est tombé sur la bonne personne. S’en suit une conversation sur l’intelligence artificielle à laquelle je ne pige rien. Mais je suis très émue de les voir papoter. Et John a peut-être du mal à se déplacer mais le cerveau tourne toujours à plein régime. Il nous parle des programmes qu’il développe en hobby, des discutions qu’il a avec ses gendres sur divers sujets scientifiques. C’était vraiment un grand moment.

Nous faisons l’impasse sur le troisième bâtiment qui renferme un cinéma dans lequel est diffusé un film. Avec le décalage horaire, il vaut mieux éviter de se poser dans le noir.

Nous finissons notre visite à l’extérieur en faisant le tour de tous les appareils exposés. Le mauvais temps s’est enfin levé et le soleil fait de belles percées.

Nous retrouvons notre super Mitsubishi Outlander gris (au milieu de tout un tas de voitures grises) et reprenons la route pour Portland, où nous avons décidé de passer l’après-midi. On joue à où est Charlie ? Euh, la Mitsubishi ?

Evergreen avation & space museum
où est la Mitsubishi ?

Nous quittons l’Evergreen Museum pleinement satisfaits et recommandons cette visite. Dans la voiture, Vincent me remerciera pour l’organisation de cette sortie et m’exprimera sa joie quant au fait que j’ai moi aussi, apprécié cette découverte bien qu’à la base je ne me passionne pas pour l’aviation.

 

Lunch time

En route, la faim commence à se faire sentir. Ce n’est pas le cookie beurre de cacahuète acheté au café du musée qui nous fera tenir toute la journée. Nous quittons l’autoroute à Willsonville et nous engageons dans une zone commerciale comme les américains savent les faire. Nous nous arrêtons dans le premier parking venu pour consulter le choix des fast food dans la zone sur google. C’est un vrai labyrinthe. Et puis là, nous levons les yeux. Nous sommes garés devant le Black Bear Diner (c’est une chaine uniquement présente dans l’ouest des USA). Et la déco trappeur avec des petits ours en bois partout .. moi, ça me fait fondre ! On regarde tout de même les avis sur Google et Tripadvisor avant d’entrer. Ils ne sont pas mauvais. Allez, go Black Bear Diner ! Les plats proposés sont des classiques des diners. Nous prendrons des burgers (le mien accompagné de frites de patates douces) et deux grands Coca (on évite la bière le midi). On s’est régalé, le personnel était plutôt sympathique et l’addition très correcte. Et le décor ! J’adore !

Menu présenté comme un journal, sauce nounours : j’adore, j’adhère (mais je suis bon public ^^) !

Portland

Nous voilà en forme pour attaquer notre seconde partie de journée. Il nous faut tout d’abord passer par le magasin REI de Johnson St à Portland afin d’acheter le pass Oregon State Park. Ce pass coute $30 pour 12 mois et permet l’accès à tous les State parks de l’état. Il faut savoir qu’en Oregon, vous jonglerez entre les States Parks, les Recreations Area, les National Forest, les National Historic Monument et même les National Park avec Crater Lake. Autant vous dire, que même avec votre State Park pass, munissez-vous toujours de billets de $5 pour régler les fees qui pourraient vous être demandés. Les rangers veillent au grain et contrôlent régulièrement sur les parkings des différents sites si les fees ont bien été acquittés.

Nous laissons ensuite la voiture dans le parking du REI et nous rendons à pieds au Jardin Japonais. Nous traversons une zone résidentielle sans grand intérêt bien que quelques maisons attirent mon attention. Je vous avouerais que nous n’avons rien visiter de Portland et que de ce fait, je m’abstiendrai de donner mon avis sur la ville.

Nous débouchons sur une rue commerçante assez vivante, ce qui change du quartier résidentiel que nous venons de traverser. Les boutiques et bars ayant pignon sur rue semblent plus originaux les uns que les autres. Des boutiques de cupcakes, des boutiques pour animaux de compagnie, des boutiques de fringues de hippies … Et il y a un truc avec le lama en Oregon. Nous en verrons de nombreux élevages au cours de notre roadtrip.

Nous passons cette rue commerçante et arrivons au Washington Park que nous allons traverser. Ca grimpe un peu, nous empruntons le chemin en sous-bois plutôt que la route goudronnée. Nous remarquons à ce moment-là que la trottinette électrique a le vent en poupe à Portland. Et nous voyons défiler les utilisateurs à vive allure. Je trouve ça terriblement casse gueule et je préfère marcher !

Washington park Portland

Le parc débouche sur le jardin des roses (le International Rose Test Garden de son vrai nom). Vraiment un endroit à visiter. Je n’ai jamais vu de ma vie une roseraie avec autant de variétés différentes. C’est simplement magnifique. Je pourrais passer des heures à photographier ces fleurs. C’est dans le jardin des roses que nous aurons notre deuxième et dernière averse du voyage. Les gouttes d’eau stagnantes sur les pétales sont très photogéniques.

Le Japanese Garden

Bref, il ne faut pas non plus trop s’attarder dans la roseraie, notre but est le Jardin Japonais ! J’avais lu qu’il n’y avait pas de parking pour s’y garer. C’est faux. Il est entouré de place de parking. La seule condition est d’y arriver tôt afin qu’une des places soit disponible. Sinon, pour une visite l’après-midi (comme la nôtre), il vaut mieux se garer plus loin et y venir par un autre mode de transport.

Nous nous acquittons des $16.95 par personne demandé pour l’entrée (un peu cher, on ne va pas se mentir) et pénétrons dans ce lieu de zénitude.

Bon, nous sommes samedi après-midi, il y a un peu de monde. Côté zénitude, c’est mitigé ! Nous arrivons tout de même à nous isoler et profiter des lieux. Le jardin est magnifique, très bien entretenu, très bien agencé. Ce doit vraiment être très relaxant en semaine. Nous finissons la visite par une exposition de Bonzaï. L’art du Bonzaï est impressionnant.

Il est possible d’y faire une cérémonie du thé (et d’autres démonstrations culturelles Japonaises). La boutique offre un grand choix de tasses, théière, carillons et autres souvenirs qui ne sont pas donnés.

Japanese Garden Portland

 

Nous quittons le Japanese Garden de Portland assez satisfait de notre visite. Maintenant, il nous faut retourner au REI où notre voiture est garée. Nous souhaitions prendre un Uber mais notre connexion internet nous plante sur cette colline qui abritent les jardins. Nous décidons donc de nous en remettre à nos jambes, qui elles, ne nous font jamais défaut !

*****

La voiture récupérée, nous décidons de faire quelques courses en prévision du début du roadtrip le lendemain matin. Nous cherchons le Whole Food le plus proche. Nous y achèterons de quoi faire des sandwichs, de l’eau, des snacks pour les randos et de quoi nous restaurer pour ce soir. J’avoue que les rayons Daily des supermarchés américains vendent du rêve. Bar à salades pour composer sa propre sa salade, stand de plats chauds … Je me prépare une énorme salade (le prix est en fonction de la boite choisie petit ou grand format et non pas en fonction des ingrédients) avec des crudités, du poulet et du fromage et Vincent se fera une box chaude avec des mac&cheese et des boulettes de boeuf. Nous passons, bien entendu par les frigos de bières fraîches et le choix est Cornélien !

Nous sommes équipés, nous pouvons rentrer au Viking Motel ! Nous mangerons sur notre lit devant « jokers » un show découvert il y a deux ans où 4 « potes » doivent relever des défis imposés par les autres en caméra cachée.

Nous ne faisons pas long feu ce soir-là. Et le lendemain, le roadtrip commence ! Nous quittons Portland pour l’Oregon Coast !

2 COMMENTS
  • Joelle

    C’est toi qui me vends du rêve … nous nous étions parqués au jardin japonais sans problème… j’ai bien aimé ce coin là. Comme toi j’ai été conquise par le jardin des roses.. tu vois ton article m’a donné l’envie de me replonger dans mes albums photos. ???vivement la suite

    1. Nell

      Comment ne pas tomber sous le charme ?

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